C’était le 20 octobre dernier … Masonica Bruxelles, 5ème édition de la journée du livre maçonnique de Bruxelles s’est tenue dans les locaux de la rue de Laeken. Après 5 ans d’absence, le salon a été remis sur pied mais pour quel résultat ? Si les visiteurs étaient nostalgiques du salon, étaient-ils prêts à revenir ? Notre expérience lors des Journées du patrimoine nous démontre qu’ils répondent présents mais un salon du livre, c’est autre chose.
Quel retour pour Masonica Bruxelles ! Vous avez été nombreux à parler de “renaissance” et ce n’est pas faux. Nouvelle édition, nouvelle équipe, garder l’ADN qui a fait notre succès, revenir à l’essentiel d’un salon du livre, maçonnique soit-il et proposer un programme varié qui attire un nouveau public. Ne pas se complaire dans des débats sur “pourquoi le triangle a trois côtés ?” et montrer que l’on connaît son sujet à fond. Ce sont des conférences qui sont ouvertes à tous et non des tenues ou un concours de celui qui fait pipi le plus loin. Il faut des sujets variés et être en harmonie avec le monde extérieur.
Pensons à ceux qui font le succès d’un tel rendez-vous, certes un choix d’auteurs et d’exposants est primordial mais ce sont les visiteurs initiés ou pas qui font qu’une édition est unique. Encore aujourd’hui, on me parle du succès de Masonica Bruxelles 2024. En fait, je n’ai rien vu de tout ça. Je n’ai pas vu ce monde, je n’ai pas pu discuter avec ces gens qui m’ont dit “on prendra un verre”, j’étais focus sur le bon fonctionnement du salon, un peu comme un sportif pour qui rien n’existe autour de lui, sauf le match qu’il joue.
Si pour notre équipe, les doutes, les questions, les prises de tête et la fatigue ont été balayés par le succès de masse et que tout ça fait du bien, cela n’a pas été facile. Si on était en route depuis l’été 2023, où on avait annoncé le salon pour l’automne 2024, nous avons eu des hauts, des bas, des tracas de toute nature. L’organisation de Masonica prend une tournure très personnelle. Remettre sur pied un salon qui a disparu depuis 5 ans. Une édition 2019 qui avait été moyenne, des changements dans l’équipe d’origine, la crise sanitaire, alterner les éditions avec Lille, etc. Que faire avec tout ça ? En 2013, j’étais simple visiteur, en 2015, photographe, en 2017, modérateur et photographe et en 2019, idem même chose que la fois précédente et en charge de la communication. Pour 2024, il a fallu mettre plusieurs casquettes. Gérer les auteurs, les exposants, être designer, tenir le secrétariat, partager les informations sur les réseaux sociaux, penser à son budget, être à l’écoute des uns et des autres, devenir un peu la personne de référence, satisfaire tout le monde et quelques fois faire avec deux bouts de ficelle et un bout de bois, un miracle.
Par contre, les dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes. La perte d’un parent m’a profondément affecté au point où j’étais sur le point de lâcher mais tout planter 6 semaines avant le salon n’aurait pas été honnête et j’avoue que l’organisation était un moyen d’occulter mon chagrin.
Ce qui est de la librairie, ce sont les éditions F. Deville qui ont repris le relais. Pour eux également, ça n’a pas été facile. Commander, gérer et vendre les livres d’une quarantaine d’auteurs. Quelle collaboration ! Et pour nos bénévoles en or qui ont été là pour nous épauler. Merci à eux !!!
Alors va-t-on rempiler ? Vais-je le faire ? Sommes-nous masos ? La réponse aux deux premières questions est positive et on vous donne déjà rendez-vous le 25 octobre 2026. Moi-même et l’équipe Masonica devons encore faire le bilan de cette édition. Tirer les leçons comme déléguer les tâches, voir les erreurs que l’on a bien pu faire, tirer les leçons, poser les premiers jalons de la prochaine édition, recruter des gens motivés pour donner un coup de pouce. D’ailleurs, si vous êtes intéressés, vous pouvez toujours envoyer votre candidature à salon.masonica@gmail.com et motiver vôtre envie.
En 2025, ce sont les copains de Lille qui vont reprendre le flambeau. Bonne chance à eux !